lundi 2 mars 2015

LE MAC REPOND A OTHMAN LE CAFARD


OTHMAN LE CAFARD.
Pour Othman Saadi, nous fumes et nous sommes des « ignorants » et des « sauvages » civilisés par les phéniciens et les arabes !
Bel exemple de haine de soi, exprimé par ce vieux cancre, acteur et fier représentant de 60 ans de mensonges, de lavages de cerveaux et d’errance idéologique qui ont plongé le peuples Chawi dans la marginalisation.
Il suffit de s’intéresser aux rapports entre phéniciens/carthaginois et « berbères » par exemple, pour voir que la pensée et les propos de notre spécialiste de phrases chocs, ne sont emprunt que de racisme et d’arguments en toc, bien éloignés de la réalité historique, et de la rigueur scientifique, mais passons.
A une époque où les chawis crevaient dans le maquis, que des milliers de familles vivaient dans la misères et sous l’oppression colonialiste, et que l’élite militaire chawie se faisait éliminer par les « purges » interne du Fln ; notre singe savant lui, agent infiltré du nassérisme, vivait tranquillement sa vie de bohème chic au Caire, pour étudier paraît-il, la langue arabe.
Quelle mouche a donc piqué ce bon vieux cafard qui se niche là où traine le moindre quignon de pain, la moindre miette de lumière ?
Othman le minuscule n’accepte pas que les chanteurs Kabyles Idir et Ait-Menguellet aient refusé de participer à ce simulacre qu’est l’événement, « Constantine, capitale de la culture Arabe »! Tiens donc, qu’aurait-il pensé, si en en 1955, la France avaient décrété Alger capitale de la culture Française?
Bref, gloire à ces deux grandes figures Kabyles qui ont refusé de participer à cet exercice de négationnisme, et de révisionnisme d’Etat.
Quand à nous, d’une part, nous invitons les Chawis à manquer de respect à ce vieillard décérébré, de manière civilisée et pacifique, dès qu’ils le croiseront dans la rue.
Et d’autre part, le Mouvement Autonomiste Chawi en profite pour réaffirmer que Constantine, fait partie intégrante de ce qu’on appelle le Pays Chawi.
Mais ça c’est une histoire et nous y reviendrons bientôt.
Pour plus d’infos sur notre cafard national, voir l’article de Jugurtha Hanachi sur le blog Tighawsiwin




Premier Colloque international sur «Le RIF et le droit à l’autodétermination » avec la participation de Yella Houha pour le MAC

Retour sur le Premier Colloque international sur «Le RIF et le droit à l’autodétermination » qui c’est tenu à Rotterdam aux Pays bas, le samedi 20 décembre 2014, avec la participation de Yella Houha pour le M.A.C, par le blog "Rif sur le chemin de la liberté"


 http://rifland.blog.lemonde.fr/…/une-solidaritepeuples-san…/









mercredi 14 janvier 2015


Assuggas yennumar



Le M.A.C présente à ses militants, ces sympatisants, à tous les chawis en particuliers, et les amazigh en général, ses meilleurs vœux pour l’année qui vient. Dans ce monde tourmenté et tragique qu’est le Pays chawi, ou règne le chaos, l’injustice et la résignation ; le combat pour la dignité, l’espoir et la justice ne doit pas cesser. Parce que la vie est belle malgré tout. Nous vous invitons à lire le texte qui suit, contribution de Takfuth, militant du MAC.



« Netch dh chawi

Ce jour nous rappelle qui nous somme, et d’où nous venons.
Nous sommes ancrés dans cette terre depuis la nuit des temps.
Peu importe les peuples qui sont venus nous rendre visite et qui se sont installé, ils se sont fondus dans la masse berbère, nous avons échangés, ils ont partagé et se sont dilués, ou bien ils se sont évaporés en silence, sans faire de bruit et paisiblement.
Mais nous, nous continuons à naviguer dans le temps, dans ces flots tumultueux qui partagent la même teinte que l’immensité du ciel.

Même ces orientaux, qui sont venu le sabre à la main, avec fracas et violence piétiner et violer les corps de nos ancêtres, nous les avons avalés.

L’histoire, l’archéologie, l’anthropologie et l’ethnologie, et même la génétique l’attestent, nous sommes d’ici, du plus profond des âges, aussi loin que remonte la présence des femmes et des hommes dans ces contrés. Nous sommes de ces montagnes, de ces plaines, de ce désert immense comme des ces forêts verdoyantes, ou des ces rivières qui parcourent les rides de la terre.

Alors n’oublions pas les rites, ceux qui restent, ceux qui survivent tant bien que mal grâce à l’oralité et malgré l’assaut des imams. Ces rites qui demeurent, envers et contre tous. Malgré les coups de marteaux des oulémas de Ben Badis ou des discours de Messali Hadj, pour qui sur notre terre avant l’islam, il n’y avait rien, et surtout pas d’histoire.

Ces rites, ces fragments de mémoires, sont si fragiles et si précieux, ils ont traversés plus de 3000 ans d’histoire et d’attaques, ils sont comme ces peintures rupestres ou le mausolée  Imedhghassen, ils sont vivants, mais peuvent être balayés par une fetwa, un décret ministériel ou tout simplement par notre mémoire par ignorance, manque de volonté ou bien par désespoir.
Ces rites sont emprunts d’une spiritualité profonde, d’un sens qui se perd dans le temps, ils sont la mémoire qui nous arrime à la terre comme à la roche des montagnes ou au sable du Sahara. Ce n’est pas du folklore.
Célébrons ces vieilles femmes tatouées, leurs visages et leurs rides.
Sur leurs peaux, au plus profond de leurs chaires, est marqué à l’encre indélébile notre histoire.

Ces femmes sont nos machines à voyager dans le temps, et bientôt, elles ne seront plus. Il est urgent de recueillir leurs souvenirs, leurs contes, leurs pratiques, leurs superstitions. Il est primordial de cueillir de leurs lèvres leurs liens aux sacrés, et d’en faire la source d’une sagesse retrouvée qui nous est propre.

Résistons, même dans l’intime, et surtout dans l’intime.
Il n’y pas que dans la lumière où nous devons nous dresser face au présent, mais la pénombre aussi est notre demeure ; nous devons nous affirmer en ces lieux de l’intimité que sont la famille, le foyer, le cercle amicale, l’ami qui vient d’ailleurs et l’étranger qui a du mal à saisir ce que nous sommes.
La lumière (la place publique) et l’obscurité (l’intimité) sont une même pièce, il faut converser avec les deux.

C’est notre survie qui est en jeu, et face à nous, dans le miroir, c’est la mort qui pointe son doigt. Dans cette pièce de théâtre qu’est la vie, nous devons tenir le premier rôle, ne plus être celui qui accepte, se soumet ou oublie, ne plus être un figurant de l’histoire, mais celui qui se lève et impose, avec douceur et poésie, ou bien avec fracas et fureur.

Alors debout !

                                                                                                            Tafukth »




                                                                                                                                          


mercredi 19 novembre 2014

Gaya, Thifyour, Taziri: La reconquête de notre identité passe aussi par les prénoms de nos enfants.


Gaya, Thifyour, Taziri: La reconquête de notre identité passe aussi par les prénoms de nos enfants.

Le tribunal administratif de Batna a rendu son verdict dans l’affaire du bébé Gaya Ouchen, après un calvaire judiciaire de 15 mois, les parents sont enfin libres (!) d’inscrire à l’état civil le prénom qu’ils ont choisi pour leur fils.

Nous saluons cette décision, qui pour une fois, va dans le sens de la reconquête de notre identité, ici, en terre Chawi.

Nous nous inclinons devant le courage et la détermination d’un père et d’une mère, d’une famille qui n’a jamais courbé l’échine et a su rester debout, malgré tout, malgré les calomnies, la pression, les insultes et l’indifférence : «Mauvais musulman», «prénom haram», «prénom étranger» (sic).

Est-ce que la famille Ouchen a porté atteinte à la sureté de l’Etat ? Est-ce que ce père et cette mère ont élaboré dans leur coin une attaque terroriste ou ourdi un complot pour déstabiliser toute la région ?

Non, la famille Ouchen a tout simplement voulu donner à leur fils un prénom authentique, un prénom issu de notre terre depuis la nuit des temps, un prénom qui ne vient pas de l’étranger : Gaya, roi des Massyles et père de Massinissa, notre père à tous.

Nous saluons ici la ténacité de maitre Kouceila Zerguine, qui à mené le combat sur le plan judiciaire, jusqu’au bout, et surtout jusqu'à la victoire, contre une administration colonisée, servile et arrogante. Hommage à lui, nos ancêtres reconnaissants.

Nous saluons également le journaliste Jugurtha Hanachi (Le Matin DZ), et le blog Amraw n-Wamir qui ont su faire vivre cette affaire médiatiquement.

Nous saluons aussi les citoyens chawis qui se sont intéressé à ces «affaires » de prénoms autochtones.

Mais le combat n’est pas terminé.

Thaziri un autre prénom chawi est en instance d'attribution (resic) dans une ville au sud du Pays Chawi : Touggourt ! Un comble sachant que le nom de cette ville est un mot chawi !

Et à Tkukt, une famille c’est vue demander par les fonctionnaires de l’état civil une autorisation du procureur de la république pour pouvoir donner un prénom autochtone à leur fille: «Thifyour », Belle Lune, mais grâce à la mobilisation de la famille et des citoyens l'administration a plié.

Quelle serait la réponse d'une administration algérienne si des parents voulaient donner un prénom vraiment identitaire "Chawi" ou "Chawia " à leurs enfants ? Que feraient nos compatriotes chawis dans ce cas précis ?

Ces affaires, qui ne seront surement pas les dernières, nous montrent une chose: la lutte pour la sauvegarde et la transmission de notre identité est aussi un combat que nous devons mener à chaque instant, individuellement, au sein de notre propre famille, chez nos amis et nos voisins. Les barrières et les geôliers ne viennent pas d’ailleurs, malheureusement la quasi totalité de ces fonctionnaires sont chawis .

C’est un combat qui se joue aussi dans l’intimité, parce que nous sommes nos propres ennemis, nous devons décoloniser notre imaginaire, notre perception du présent et de l’avenir ; et cela commence par les prénoms que nous donnons à nos filles et à nos fils ; mais aussi de la manière dont nous nommons nos lieux, nos villages et nos villes, ainsi que la résurgence de nos fêtes millénaires qui sombrent dans l’oubli ou la folklorisation.

Nos enfants ne doivent plus porter les noms des envahisseurs arabes, c’est faire offense à ceux, parmi nos ancêtres, qui les ont combattu et qui en sont morts.

Nos enfants ne doivent plus porter de prénoms étrangers, c’est faire offense à notre identité première, qui malgré les fracas de l’histoire reste encore présente.

Nous devons soutenir fièrement les regards inquisiteurs de notre entourage, comme les parents du jeune Gaya l’on surement fait.

Etre Chawi ne doit plus être une simple appartenance tribale et régionale, mais une manière de vivre et d’habiter le temps et l’histoire.

Nous sommes chawis et on vous emmerde.



Pour une chronologie de l'affaire et plus de détail:

Interview du père de Gaya par le blog Amraw n'wamrir:


Article du Journaliste Jugurtha Hanachi dans le Matin Dz:

"L'affaire Gaya, enfin la délivrance"


"Affaire du bébé Gaya, le tribunal d'Arris se déclare incompétant"

http://www.lematindz.net/news/12969-affaire-du-bebe-gaya-le-tribunal-darris-se-declare-incompetent.html

lundi 21 avril 2014

Le Mac solidaire du peuple Kabyle qui est descendu fièrement dans la rue. Communiqué du Mac, le 21 avril 2014



Le Mouvement Autonomiste Chawi, dans une déclaration publié sur ses pages Facebook a appelé les Chawis à rejoindre les marches en Kabylie, et notamment celle de Tizi-Ouzou qui à eu lieu le 20 avril, pour commémorer le Tafsut imazighen. La délégation officielle du Mac qui se rendait à Tizi-Ouzou a été interpelée entre El Eulma et Sétif par la gendarmerie. Rien ne disposait la voiture à être contrôlée, si ce n’est que les occupants portaient les drapeaux Chawi sur eux, avec fierté, sans se cacher. La délégation a été retenue arbitrairement toute la nuit par la gendarmerie, ils n’ont pas eu le droit de se désaltérer, de manger, ou de passer des coups de téléphone. Les gendarmes leurs ont tenu les propos suivants : « Pourquoi vous allez manifester avec les kabyles, ils ne sont pas Algériens », « Cette fois-ci on vous laisse tranquille ». L’interdiction puis la violente répression de la marche de Tizi-ouzou n’est pas un simple incident, elle est le fruit de 52 ans de racisme officiel et d’ostracisme. L’Algérie a fait le choix du déni de soi, de l’oubli de son histoire et de la perte de son identité au détriment d’une culture et d’une langue d’importation. L’Algérie a fait le choix de la dictature puis de la république bananière, au lieu de choisir la démocratie et la justice. Il n’y a rien à attendre d’une république bananière, il n’y a rien à demander à une république bananière.

L’Algérie doit changer de structures et les démocrates algériens doivent changer de logiciel. Les Chawis doivent-être maitres chez eux, les mozabites doivent-être maitres chez eux, les kabyles doivent-être maitres chez-eux. Ce n’est pas du séparatisme, ce n’est pas du racisme, cela s’appelle le fédéralisme et l’autonomie ; c’est la seule solution pour ne pas mourir ou terminer sa vie dans une réserve perdue dans la montagne, ou dans le désert. Seul le fédéralisme et l’autonomie peuvent permettre L’union dans la diversité.

samedi 5 avril 2014

Pour Tamurth n' ichawiyen : Ni Boutef, ni Benflis, ni Zeroual. Ils sont du système; ils sont au pouvoir. Les chawis parlent aux chawis


Pour Tamurth n' ichawiyen : Ni Boutef, ni Benflis, ni Zeroual. Ils sont du système; ils sont au pouvoir. Les chawis parlent aux chawis

La guerre civile a brouillé les pistes et personne ne semble savoir lire les cartes.
Certains Chawis, par rejet de la momie Boutef, semblent vouloir tomber dans les bras du premier Chawi venu. Alors lequel ? Benflis et son FLN qui n’a pas su construire l’Algérie et en faire un grand pays depuis l’indépendance malgré toute sa richesse ? Ou bien Zéroual et son RND qui a livré l’Algérie post-FLN à l’ultralibéralisme le plus sauvage.

FLN et RND, ces deux partis représentent à eux deux toutes les erreurs et les errances de l’Algérie, les mauvais choix économiques et politiques, le parti unique, le centralisme et le népotisme, puis le libéralisme sauvage sans bride et la mafia affairiste. Les dirigeants du FLN et du RND sont issus de la même clique, l’aristocratie issue de la guerre de libération qui a confisqué la révolution et plongé l’Algérie dans le chaos, la misère et l’acculturation.

Regardons autour de nous, est-ce que nous avons vraiment l’impression de vivre dans une grande nation riche et prospère ?  Est-ce que nous vivons vraiment dans un pays où la sécurité et la justice règnent, où le savoir à une place primordiale ? Et bien non ! Riche de ses milliards en pétrole, l’Algérie n’a même pas su construire un système de santé efficace, et ses citoyens comme ses dirigeants tapent à la porte de l’ancien colon pour se faire soigner. Alors oui, l’Algérie est une puissance, mais une puissance du tiers monde, et les Chawis ne doivent pas choisir entre un vieux roi déchu et un valet de basse cour.


Démocratie, quelle démocratie ?

Démocratie, démocratie ! Oui, et après ? Après rien. Les démocrates algériens sont coulés dans le même moule que le militant du FLN, ils ont tété le même lait au même sein. Ils ont fréquentés la même école. Ils ne savent que dire « démocratie, démocratie », sans aucune perspective, aucune vision, aucune envie de rupture réel avec l’ancien système. Et quand on ose le débat c’est toujours les mêmes insultes, les mêmes anathèmes jetés à notre face : « Raciste », « séparatiste », « on verra après, la démocratie d’abord », « on est tous des algériens », « unité, unité ».

C’est à se demander si l’intellectuel démocrate est capable de regarder ce qui se passe ailleurs,  et comment cela se passe. Non, le démocrate algérien se met les mains sur les oreilles et les yeux. Ne pas savoir comment le reste du monde tourne semble être une constante chez lui. Peut-il nous expliquer le fonctionnement politique du Canada ? De l’Espagne ? De la Suisse ? Et nous dire ensuite en quoi ces pays prospères, pour la plus part, avec une grande vitalité démocratique représente-t-il le mal absolue ? Pourquoi c’est pays fédéraux avec des régions autonomes pour certains représentent-ils ce qu’il y a de pire, alors que tous les algériens rêvent d’immigrer dans ces contrées développées.

Les démocrates algériens ne peuvent pas nous le dire, parce qu’ils refusent de voir la réalité en face. Ils continuent d’accepter les bananes de la république une et indivisible, en répétant les même slogans, « démocratie, démocratie », « unité, unité ».
Ce sont des singes savants, incapable de penser le futur. Ils fonctionnent avec le même logiciel fourni par l’ancienne puissance colonial : le Jacobinisme français, père et mère de tous les autoritarismes. Le Fln a voulu se débarrasser de l’héritage colonial, mais son butin de guerre a lui ce ne fut pas la langue française, mais le concept autoritaire du jacobinisme et son Etat unitaire centralisé, cité en exemple par les pères fondateurs du Baathiste arabe, et rejeté par la plupart des grandes démocraties mondiales.

De l’impasse culturaliste au sursaut politique.

De quoi ont peur les culturalistes Chawis ? Pourquoi s’excusent-ils à la face de l’Algérie à chaque fois qu’ils demandent quelque chose pour leur langue, leur culture et leur patrimoine. A chaque fois que la mouvance culturelle s’exprime, de manière organisée ou autonome, c’est toujours la même chose, elle prends soins de bien expliquer aux algériens qu’elle est solidaire du reste de l’Algérie et qu’elle ne veut pas la division.

L’élite culturaliste Chawi refuse de changer de logiciel, comme le reste des démocrates algériens, ils ne comprennent pas que la seule chose qui puisse aider le Pays Chawi (ou le grand Aurès pour certains) voir toute l’Algérie, c’est un changement de structure radical de l’Algérie, un changement en profondeur de la répartition des pouvoirs, et non pas de surface ou de marionnette. Regardez la Catalogne et le Pays Basque en Espagne, regarder Les provinces et les territoires fédéraux du Canada. Où est le mal de vouloir un système fédéral avec des statuts spécifiques pour certaines régions qui ont des identités fortes ?

On peut citer, comme d’autre, notre père à tous Kateb Yacine, qui disait que son but n’est pas de prendre le pouvoir, mais de tourner le dos à toute forme de pouvoir, soit, mais une fois qu’on tourne le dos au pouvoir, qu’est-ce qui se passe après, qu’elle est la perspective ? Qui est-ce qui construit des écoles,  les routes, les infrastructures, qui rends la justice et assure la sécurité ?

Il ne suffit pas de dire «non au 4 mandat » ou «  nous on veut changer de système mais on ne fait pas de politique », c’est un non sens. Ceux qui refusent l’action politique sont complices, malgré-eux, du système qu’ils condamnent.
Alors faisons de la politique, imaginons le futur, rêvons, parce qu’il ne suffit plus de dire « j’en ai marre du système, je ne vote pas ».
Ne votons pas mais changeons le système, et changer le système c’est en premier lieux en construire un nouveau.


Chacun doit décider ce qu’il fait dans sa maison, même si nous habitons tous le même village.

Le Pays Chawi, pour répondre à l’attente de ses enfants, doit prendre son destin en main. On ne va pas demander aux algérois et aux oranais de parler Chawi ou mozabite, soyons sérieux, Tamazigh langue national c’est une escroquerie qui vise à la perte de notre âme, effectivement nous sommes tous amazigh, arabophones y compris, mais en ce qui nous concerne, nous sommes avant tout Chawis, et la  langue Chawi ne concerne que nous.  La seule manière pour que notre langue sorte du coma profond où elle se trouve, dans certain endroit, ou renaisse de ses cendres dans d’autres, c’est que cette langue devienne langue officiel et obligatoire de Tamurth n Ichawiyen. Obligatoire à l’école, et dans l’administration.


Nous devons prendre en main la vie politique et économique de notre terre, comme les catalans et les basques en Espagne, comme les Québécois et les autres province au Canada. Il faut sortir du moule hérité du colonialisme français. Cette prise en main n’est pas seulement salutaire pour la sauvegarde de notre identité, mais aussi pour la démocratie. Plus les lieux de pouvoirs et de décisions sont décentralisés, plus la démocratie et forte et effective.

C’est pour cette raisons que les forces alliés ont imposés un régime fédéral à l’Allemagne au sortir de la seconde guerre mondial, pour qu’il y ait des contre-pouvoirs capables de faire face à une possible dérive de l’Etat central. Le pouvoir arrête le pouvoir. C’est pour la même raison que l’Espagne a donné du pouvoir aux régions après Franco, pour qu’il y ait des contre-pouvoirs forts mais aussi pour que les identités et les langues régionales puissent s’épanouir.

Et pour terminer, c’est pour cette raison que les Chawis ne doivent pas avoir peur de l’autonomie et du fédéralisme. Tamurth n' Ichawiyen doit revendiquer l’autonomie, c’est à dire un système qui lui permet de disposer d’un cadre politique où les citoyens Chawis puissent exercer des prérogatives qui ne concernent qu’eux, sur leur terre.
Et ceci pour qu’un jour nos petits-enfants ne disent pas : « nous sommes des arabes, nous sommes des arabes et nous sommes tous des algériens »